Nous voilà revenus de 4 belles journées de coaching vagues avec Ronald Richoux à Quiberon.
Vendredi 28 : coaching annulé, pas de conditions propices, donc découverte du coin.
Samedi 29 : nous pensions naviguer à Sainte Barbe mais les locaux analysent mieux les conditions que nous et apparemment, pas de vagues suffisantes dans notre coin. Ronald nous invite donc à le rejoindre à La Torche... Alors OK, ça fait rêver, mais se retaper 1h45 de bagnole après 900 km de route, un peu moins ! Soit, JeanLo et Sam étaient motivés donc on y va.
Arrivés là-bas à 12h, peu de vent/vague, mais il est prévu que ça monte et c'est le cas. Résultat, un vent side-off et l'occasion de s'initier à la vague ( pour ma part, jamais pris une vague en WS ). Donc très difficile au début, d'autant qu'avec les réglages préconisés par Ronald ( wish très bas, bouts très longs et straps très ouverts ) + le fait de ne pas connaître le spot couplé à un vent fort mais très rafaleux, j'étais comme un débutant, au point même de m'énerver tellment j'étais déstabilisé. Mais dès la première belle vague chopée au surf, on oublie tout et le plaisir est grand, surtout sur ce spot où la couleur du sable et de l'eau sont plus dignes de Fuerteventura que de la Bretagne. Matos : FSW 90 + 4.7 + 23 d'aileron pour ma part , Sam en FSW 91 + 4.2 + 24 d'aileron.
Dimanche 30 : on cherche du vent side shore et nous nous rendons avec Jeanlo et Sam à la plage de Mane Gwen (à 5 min de Sainte Barbe) où 'on aperçoit de belles vagues bien lisses ( 1m - 1m20 ) avec des surfeurs dessus, mais très peu de vent. Encore une fois, il est prévu que ça monte et après avoir envoyé un photo à Ronald, c'est là qu'il nous donne RDV l'après-midi. A notre arrivée, le vent a déjà un peu tourné de side off à side voire on shore, mais il est bien plus présent. Nous voilà partis en 3S 106 + 5.4 + 24 cm, Sam en FSW 91 + 4.7 + 23. Alors là, grosse galère, les mousses sont "énormes" et assez violentes, pas moyen de passer les plus grosses, de nombreuses vagues assez proches, et dès que tu tombes, tu te fais brasser, et tu te fais brasser... Autant dire que pendant ces 2 heures, le côté plaisir a carrément laissé place au côté apprentissage, et si tu n'es pas près à ramasser, tu peux directement remballer !
Après beaucoup de persévérance, j'arrive enfin de l'autre côté et loupe mon jibe. Pas de problème me direz-vous mais comme je suis un peu épuisé, une vague parvient à emmener mon matos et je ne le reverrai qu'à la plage ! Résultat, un bon 400 m à marcher avec le matos pour revenir au point de départ. Après un point collectif avec le coach, on repart mais le vent est carrément ON et on part parallèlement à la plage. Alors là, impossible pour moi, c'est devenu encore plus difficile, un chantier jamais vu chez nous ( voir la vidéo avec Moustache ), et la coaching se termine de toutes façons, je suis exténué et je n'ai pas réussi à prendre une seule vague mais il faut passer par là j'imagine. Pour info, quand j'ai réussi à passer cette foutue barre, il y avait derrière des vagues de 2 bons mètres de haut. Apparemment Sam s'en est mieux sorti tandis que Pascal est plus habitué aux vagues, et ça se voit.
Lundi 1 : Ronald nous donne RDV dès le matin à Gâvres ( 20 min de Sainte Barbe ), où un bon gros vent side on nous attend, avec des vagues assez propres ( 1 m / 1m50 maxi ). Alors ça paraît peu sur le papier, mais j'en connais plus d'un qui ferait moins le fier une fois sur sa planche. Croyez-moi, les "freeriders" que nous sommes n'ont AUCUN niveau en planche à voile par rapport aux types qu'on a pu croiser là-bas.
Nous revoilà donc partis en 3S 106 + 4.7 +24, et Sam en FSW 91 + 4.2 + 23. Les vagues sont moins grosses que le jour précédent et plus espacées, l'orientation fait aussi qu'il est plus facile de naviguer mais il n'est quand même pas temps de se louper au passage de mousses sous peines de prendre 10 vagues sur la tronche. Je ne suis pas rapide pour repartir ( pas trop d'énergie et de tonicité ) et je manque parfois de toile pour trouver le planning, résultat : je me fait encore brasser et re-brasser et me retrouve à 200m du point de départ. Qu'à cela ne tienne, ici il est plus facile de passer derrière et quand j'y arrive, il est possible de faire du près au large pour revenir surfer au retour. Et là c'est la bonheur, avec beaucoup plus de vagues que le premier jour, dont 2 ou 3 assez proprement pour un débutant. A côté de ça je suis passé à la machine à laver 2 fois pendant un surf - dont une sur un truc énorme - et là il est temps de s'accrocher !!!
Ce que j'en ai retenu :
- qu'on a tout à apprendre dans ces conditions !!!
- qu'on fait un tas d'erreurs sans conséquences en freeride mais qui ne pardonnent pas en vagues où on doit être bien plus précis. Ne serait-ce que garder le planning dans la vraie houle au large (pas les 60 cm qu'on a à Bdam ) n'est déjà pas toujours évident.
- qu'on ne travaille pas assez des manoeuvres qui paraissent simples sur du plat mais qu'il devient difficile à réaliser dans les vagues (virement, jibe, empannage)
- que nos plans d'eaux vont peut-être être moins attirants maintenant ??? Non vraiment, les différentes disciplines du WS sont des sports distincts mais il est clair que je penche plus vers ce genre de pratique, à mon sens plus formatrice. Je ne perds pas l'envie de cruiser tranquillement pour autant.
Le coach en lui-même :
Il est cash, ça c'est sûr, ce n'est pas Pascal qui vous dira le contraire ! En même temps il l'a un peu cherché aussi ! Mais il vise juste et vu son niveau, je pense qu'on peut lui faire confiance. C'est donc ce que j'ai fait, même s'il est difficile de changer ses habitudes de réglages. Après, ma grande question reste : est-ce qu'on peut appliquer une même formule à tout le monde en termes de réglages ? Pour parler du motocross que je connais meiux, ce n'est pas le cas et les meilleurs mondiaux roulent avec des réglages parfois très différents.
Je pense par ailleurs qu'arriver à son stage sans avoir jamais pris de vague n'était pas la meilleure solution, car j'étais tellement paumé que je ne peux pas réellement savoir si le changement de méthode m'a aidé ou handicapé. J'aurais aimé avoir plus de toile à certains moments mais cela vient certainement de nos habitudes de freeracers. Pareil pour l'aileron, jamais navigué avec aussi petit. Avec autant de changements dans le matériel et dans le plan d'eau, impossible donc d'avoir un point de repère, d'où la difficulté ! Pour autant, Ronald sait mettre en confiance et répondre à toutes sortes de questions quel que soit le niveau du rider. Car il faut bien avouer aussi que son stage était, pour certains participants, loin d'être un stage pour débutants, il y avait du gros niveau chez certains, et on se sentait tout petits. Mais les stagiaires que nous avons rencontrés étaient très gentils et à aucun moments je n'ai pensé qu'ils se moquaient de nous, ou alors ils le cachaient bien.
Seul bémol, nous étions un peu nombreux ( 11 à 13 selon les jours ), ce qui rendait le coaching individuel moins aisé.
A part ça le coin est magnifique ( qqs tofs vont suivre ) et les locaux sont TOUS très gentils, des commerçants au slalomeux rencontrés sur un spot plus flat.
Je tiens aussi à remercier JeanLo qui malgré le risque de ne pas naviguer à cause de ses bronches, nous a accompagnés et nous a fait découvrir le coin bien plus facilement que si nous avions été seuls avec Sam. Le pauvre a du nous regarder tout le séjour et ça n'a pas du être facile pour lui. Il est tout de même resté cool pendant 3 jours et je ne pense pas que j'en aurais fait autant à sa place ! Donc chapeau, et merci Man !
J'ai certainement oublié des milliers de choses, que Sam, Pascal et Jeanlo vont se faire un plaisir d'ajouter j'imagine...