Journée de tous les extrêmes pour moi.
WB était présent "en force", tout comme les Allemands, Hollandais et autres Belges
Même en me dépêchant sur place (arrivée à 9.30), les rives s'avèrent bondées de camping cars. On s'y attendait mais bon, ça reste impressionnant. Tout comme partir à fond de balle et devoir faire du gymkhana et du slalom entre tous les surfeurs plaqués à l'eau pour sortir de la grande baie. J'ai connu des jours avec moins de "stress".
Matos du jour: Manta FR 110 + Naish 6,4, alterné avec la Cross 94 + Loft 5,4.
A vrai dire, assez confort jusqu'à 12-13 h (?), même si je cherchais continuellement les bons réglages: avancer le pdm pour plaquer la planche, rabaisser le wish, reprendre à l'écoute (intéressant ce que Cata vient de dire d'ailleurs sur le creux de la voile, ça me fait réfléchir...). Fait est que le vent SO était rafaleux avec des zones (notamment à hauteur du surfcentrum) où il fallait bien serrer les fesses. Marrant aussi comme le vécu diffère de l'un à l'autre... hvr avait moins de mal avec le retour qu'à l'aller, moi c'était exactement l'inverse.
Après, j'ai carrément déconné. Ne me sentant plus trop à l'aise avec l'Indy (surpuissante, mais peut-être aussi encore un peu fatigué de ma session courte mais intense du lundi), j'était persuadé que 94 et 5,4 allaient suffire pour atteindre le nirvana. Ouais bof
Dans les risées, pas de souci, bien calé, dans les trous d'air ça stoppait net. Une demi-heure de bonheur (même pas), j'essaie la Lip sur la Manta, re-bof. Perte de temps. Allez, on arrête tout ça, on remet la 6,4 et cela repart de plus belle. Ce n'est qu'en fin de journée que la Cross et la 5,4 seront l'arme de choix, le vent se stabilisera et ça fonctionnera du tonnerre. Mais là, je me suis efforcé d'arrêter, épuisé, ça commençait à devenir dangereux.
Pas mal de spin outs aussi (5 ou 6
) avec le Gasoil SLR, pourtant un aileron très fiable et peu sensible à ce genre de choses. Et oh oui, j'allais oublier, un gros wheelie après avoir déposé un mec qui refusait obstinément de me laisser passer (non mais
), la Manta s'est affolée dans une bonne risée, grosse vitesse à la clef, grosses émotions jusqu'au moment où le nez a décidé de mener sa propre vie et s'est levé d'un coup sec. J'ai pu calmer le jeu mais cela s'est soldé par un spin out (et oui, un de plus
).
Une journée plein de contrastes donc, des bords rapides et très efficaces alternés par des bords hors planning avec du matos trop petit ou des bords à la limite de la survie en espérant rentrer en 1 seule pièce. Des contrastes aussi dans le plaisir de retrouver les forumeurs dans une bonne ambiance, pour apprendre par la suite le décès du jeune homme.
Ca faisait froid dans le dos. Un spot de windsurf est supposé être un endroit de plaisir et de rencontre, pas un endroit de tristesse ou de recueillement.